Retour aux classiques de la littérature avec "Alice au pays des merveilles" de Lewis Carroll. J'avais une vague idée du film d'animation de Disney quand j'ai commencé la lecture. J'avais plus présent à l'esprit la version de Tim Burton - critique à relire ici - avec son univers coloré et rocambolesque. Je me suis donc plongé presque vierge dans le conte original de Lewis Carroll.
L'histoire commence et on prend vite nos repères avec des passages qui nous semblent si familiers !
[…] brusquement, un Lapin Blanc aux yeux roses passa en courant près d’elle. Ceci n’avait rien de particulièrement remarquable ; et Alice ne trouva pas non plus tellement bizarre d’entendre le Lapin se dire à mi-voix : « Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! Je ais en retard ! »
Cette fois, elle y vit un petit flacon (il n’y était sûrement pas tout à l’heure, dit-elle) portant autour du goulot une étiquette de papier sur laquelle étaient imprimés en grosses lettres ces deux mots : BOIS MOI.
Bien que la trame reste la même, j'ai été surpris de découvrir qu'une multitude de détails et d'aventures ont simplement été supprimés dans la version de Tim Burton. Ces détails sont cependant conservés dans le dessin animé de Disney. A la lecture du conte, on se rend compte des messages que veut faire passer l'auteur. Le premier est que la vie nous semble ennuyeuse quand on est un enfant.
Alice avait tellement pris l’habitude de s’attendre à des choses extravagantes, qu’il lui paraissait ennuyeux et stupide de voir la vie continuer de façon normale.
De ce point de vue-là, Tim Burton a accentué la folie du pays des merveilles. Tout est surréaliste, coloré et ingénu. A l'inverse, l'auteur montre aussi le piège que représente ce monde. Rien n'est normal, la logique a été abandonnée au profit de la folie.
- « En ce cas, tu devrais dire ce que tu penses »
- « Mais c’est ce que je fais », répondit Alice vivement. « Du moins… Du moins…. Je pense ce que je dis… et c’est la même chose n’est-ce pas ?
- -« Mais pas du tout ! » s’exclama le Chapelier. « C’est comme si tu disais que : « Je vois ce que je mange », c’est la même chose que « Je mange ce que je vois ! »
- « C’est comme si tu disais , reprit le Lièvre de Mars, que « J’aime ce que j’ai », c’est la même chose que « J’ai ce que j’aime ! »
Je suis entièrement d’accord avec toi, dit le Duchesse ; Et la morale de ce fait est « Mieux vaut être que paraître » ou, pour parler plus clairement « Ne te crois jamais différente de ce qui aurait pu paraître aux autres que ce que tu étais ou aurais pu être n’était pas différent de ce que tu avais été qui aurait pu leur paraître différent »
En me renseignant un peu plus, j'ai appris que le livre n'était pas destiné aux enfants à l'origine - et je comprends mieux certains passages maintenant. L'écriture fut reprise une seconde fois pour les enfants en conservant les personnages merveilleux, si attrayants pour le jeune public. Le fait de relire ce conte à un "âge plus mature" m'a permis de l'apprécier d'autant plus qu'il recèle des passages qui peuvent être interprétés à double sens. Je ne pense pas que j'ai l'esprit tordu pourtant ?! Peut-être que cela vous incitera-t-il à le relire ! :-)
En conséquence, elle dit : « Où est ma chatte ? » ce qui était la première phrase dans son manuel de français. (…) et puis c’est si doux de la caresser ; enfin, elle est vraiment de première force pour attraper les souris…
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