vendredi 30 août 2013

En vrac

Voici les infos insolites que j'ai pu lire à droite et à gauche ces dernières semaines.

La Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement d'ajouter une troisième catégorie aux passeports pour que les personnes transgenres n'aient plus à se définir comme homme ou femme. Cette décision fait suite à la nouvelle catégorie transgenre ajoutée sur les certificats de citoyenneté, qui font office de carte nationale d'identité et servent à ouvrir des comptes en banque, à vendre et à acheter des biens immobiliers. On se dit "pays développé" mais certains pays sont beaucoup plus en avance que nous socialement...

Certains pays développés ont en effet des préoccupations tout autres. C'est le cas du Japon où il y a maintenant une nouvelle règle : plus vous perdez du poids, moins votre loyer sera cher ! A Osaka, dans une résidence principalement habitée par des femmes, les loyers mensuels se payent en fonction du nombre de kilos pris ou perdus. Les femmes résidentes devront payer 1 000 yens (environ 7,50 euros) en plus pour chaque kilo supérieur ou en moins pour chaque kilo perdu. Un système pervers qui oblige ces femmes à maigrir pour que le coût de leur loyer soit amoindri. Très intelligent, non ?!

Oui, je suis ironique mais il y en a qui ne le sont pas ! Tanya en a fait les frais par exemple. Il y a quelques semaines, elle a assisté au mariage d'une de ses proches. Participant au pot des mariés à hauteur de ses moyens, Tanya a fait don, avec son compagnon, de 100 dollars aux nouveaux époux. Elle a reçu une "gentille" lettre de la jeune mariée.

"Salut Tanya,

Comment vas-tu? Je voudrais juste savoir s'il y a une raison, ou une insatisfaction concernant mon mariage avec Mike, pour que toi et Phil n’ayez donné que 50 dollars chacun ? Le montant que nous avons reçu de votre part était très inattendu. Par conséquent, nous étions à la limite de pouvoir rembourser la réception, car le cocktail et la réception nous ont coûté 200 dollars par personnes (c'est le coût classique d'un mariage avec boissons à volonté) et Mike et moi avions déjà payé pour tout le reste, y compris la décoration, le photographe, les vêtements etc. Nous ne nous attendions donc pas à devoir également payer la somme conséquente de la réception.

Comme je sais que vous vivez ensemble et que vous travaillez tous les deux, je ne vois aucune raison à cette somme. Quand il s'agira de ton mariage, j'espère que tu comprendras ce que je veux dire.

Je vous souhaite bonne continuation, sachant que nous vous donnerons la même chose que ce que nous avons reçu. Quoi qu'il en soit, bonne chance pour tout."

Je ne sais pas si elles sont toujours amies... lol Sur une note beaucoup plus légère, je viens de lire qu'une femme change 150 fois de style de coiffure tout au long de sa vie. Une femme sur vingt modifie totalement sa coupe à chaque visite chez le coiffeur - ça c'est comme ma soeur ! Il parait que vous rendez visite à votre coiffeur en moyenne 5 fois par an, soit 200 fois entre 15 et 65 ans ! Oui, une info a coupé les cheveux en quatre ! :-)

jeudi 29 août 2013

Faire de l'art avec... (10)

... des corps !

Le photographe Carl Warner a décidé de troquer la nature contre des corps humains. Disposés d'une certaine façon, ils forment des paysages réalistes et sublimes. La série baptisée "Bodyscapes" est surprenante ! Tous ses travaux sont disponibles sur son site et vous pouvez notamment retrouver la série "Foodscapes" dans laquelle on découvrait des paysages surréalistes créés à l'aide de différents aliments !




... du sable !

Ilana Yahav est une artiste qui dessine avec le sable. Il vous suffit de regarder ses créations sur Youtube ou bien directement sur son site. Absolument magnifique !


... vos doigts !


Judith Braun est une artiste peintre qui réalise de somptueuses fresques avec ses mains. Elle trempe ses doigts dans la poussière de carbone pour ensuite peindre avec. Toutes ses réalisations sont !






... des bananes !

Keisuke Yamada est un artiste japonais qui réalise des sculptures sur banane ! En utilisant seulement une cuillère et des cure-dents, il essaie de terminer ses oeuvres avant que le fruit ne commence à s'oxyder. Une fois qu'il a terminé, il prend rapidement une photo, après quoi il mange son oeuvre d'art ! Plus de photos par ici.



mercredi 28 août 2013

Écarte les pattes !

Il y a quelques semaines, BibliObs proposait un livre qui m'a paru très intéressant : "Tous nos fantasmes sexuels sont dans la nature" de Tobie Nathan. Ce livre a été réédité au printemps (la première parution date de 1979) et il fait le parallèles entre nos fantasmes et les modes de copulation des insectes et autres animaux ! Tout un programme que je suis content de développer un peu pour vous donner envie de lire ce livre.

On connaît la mante religieuse qui mange son partenaire après l’amour mais il est courant chez les insectes, que les femelles mangent les mâles. Imaginez la scène chez les cératopogonidés : le mâle vole avec ses potes. Une femelle tombe amoureuse de lui, plonge sur lui et le saisit par l’abdomen. Elle lui plante ses pinces buccales dans la tête, lui injecte un liquide dissolvant qui fait que les organes du mâle se liquéfient. Miam, elle mange tout ça mais profite que les parties génitales du mâle restent accrochés pour se fertiliser en solitaire. Ah, ces femmes ! sans pitié !

Chez la punaise hémiptère, la fécondation de la femelle ne peut s’effectuer que par insémination traumatique car elle ne possède pas d’orifice de copulation. Le mâle a donc un pénis en forme de sabre qu’il plante dans l’abdomen de la femelle. Le sperme migre dans le sang, et s’installe dans les ovaires. Le parallèle est un peu dur à voir avec nous mais ça ressemble à une agression de serial killer cette copulation !

Avant de grimper sur la femelle, le mâle pisaure (sorte d'araignée) doit offrir quelque chose. Généralement, il offre à la femelle un moucheron enveloppé soigneusement dans un cocon de soie. Charmée par cette douce attention, la femelle défait le paquet et le mâle en profite pendant ce temps pour lui grimper dessus et se reproduire ! Oui, oui, j'ai parlé d'araignée, pas d'humains ! ;-)

Dans un style plus étrange, le serranus subligarius mâle est un poisson orange-doré parsemé de taches bleu foncé et de bandes blanches. En revanche, la femelle est terne. Après l’insémination, le mâle perd ses flancs colorés et se recouvre d’une teinte grise-indigo alors que la femelle arbore ensuite la couleur du mâle ! Mais attention, c'est plus que travestissement car en changeant de couleur, ils changent... de sexe ! L’ex-femelle fait alors la cour à l’ex-mâle et une nouvelle fécondation a lieu mais inversée.

Le cératiidé est un poissons vivant dans les grandes profondeurs. Le mâle est petit et sans défense comparé à la femelle qui est gigantesque et dangereuse. Quand il se repère une femelle, le mâle s’accroche à elle en la mordant. Petit à petit, ses lèvres dégénèrent et se soudent aux téguments du corps de la femelle. Son appareil digestif s’atrophie et ses veines se raccordent aux veines de la femelle qui le nourrit par son sang. Son sexe va devenir l’intégralité de son corps, le mâle n'est plus qu'une bite que la femelle s’auto-pénètre par le truchement. Une femelle peut ainsi entretenir deux ou trois mâles. Quelle dominatrice !

On termine avec le plus romantique : les termites ! Une fois formé, le couple de termites se met en quête d’un endroit où vivre. Une fois installé, le couple ne sort plus et pour s’en assurer, les deux termites amoureux se mutilent les ailes et les antennes. Pendant toute leur vie (ils vivent jusqu’à 80 ans !), ils ne feront rien d’autre que l’amour !

mardi 27 août 2013

Mais où avais-je la tête !

Une fois tous les 15 jours, nous avons un journal club au labo. On lit un article scientifique qu'on discute ensuite entre nous. Chaque fois quelqu'un propose des recherches liées à la thématique du labo ou bien quelque chose de complètement différent ! Cette semaine s'était mon tour de proposer un article et mon choix s'est porté sur les planaires.

Les planaires sont des vers plats d'eau douce qui, malgré leur aspect rudimentaire, ont beaucoup de points communs avec nous. Ils sont dotées d'un cerveau centralisé avec une transmission synaptique et une gamme de neurotransmetteurs que l'on retrouve chez les vertébrés. Mais ce qui est génial avec les planaires, c'est qu'ils ont des cellules souches - les néoblastes - qui leur donnent la capacité de se régénérer entièrement, y compris à partir d'une toute petite portion de leur corps ! Vous leur coupez la tête et elle repousse en quelques jours !


J'ai proposé un article - à consulter ici -, récemment publié dans Nature, qui s'intéresse aux planaires qui ne sont pas capables de se régénérer complètement. Pour certaines espèces de planaires, une seule petite portion de leur corps n'est pas capable de régénérer le corps entier. Ces scientifiques ont donc été les différences moléculaires entre ces deux familles de planaires, ont essayé de modifier certaines cascades de signalisation et ont testé leur capacité de régénération. Ils ont ainsi pu permettre à ces vers d'avoir une tête qui repousse ! Et mieux encore quand vous n'avez que la tête, ils sont capables de faire pousser une deuxième tête sur le même morceau ! Imaginez l'espoir que ces recherches ouvrent dans les recherches visant à fabriquer de nouveaux organes pour remplacer ceux qui se révèlent défectueux.

Vous vous demandez peut-être qu'en est-il des informations stockées dans le cerveau quand la tête repousse ? Et bien, des chercheurs de Boston ont répondu à la question en publiant leur recherche dans le Journal of Experimental Biology il y a quelques semaines. Je ne vous décrirai pas le protocole expérimental mis en place, regardez sur ce lien si cela vous intéresse ! Le résultat est que la tête d’un planaire décapité repousse… avec sa mémoire ! Ainsi, la mémoire semble être conservée en dehors du cerveau. Peut-être s'est-elle imprimée dans les néoblastes ? Réponse dans un prochaine article scientifique !

lundi 26 août 2013

Lindsay et Scott : engagment party !

Ce week-end a eu lieu l'engagment party de Lindsay et Scott. Samedi matin, j'ai pris le train pour rejoindre tout le monde à Carver dans le sud de Boston. En temps normal, le trajet est simple et rapide mais quand je suis dans le train, y a forcément un problème ! On a été bloqués 40 min ! Justin m'a dit qu'il y a 1% de chance que cela arrive et bien, on dira que je suis chanceux ! :-)

A mon arrivée, on fait quelques courses "de finalisation" et on est retourné à la maison pour aider Lindsay, Kelly et Nikki à finir la décoration. Cet engagement party est aux couleurs du mariage : blanc et bleu.




La fête a commencé doucement avec l'arrivée progressive des invités. Cocktails et la délicieuse sangria de la voisine ! Des jeux ont été dispersés dans le jardin pour que les gens s'amusent. Mon préféré a été le ladder ball ! Tu lances des ficelles lestées de balles qui doivent s'enrouler autour des barreaux de l'échelle. En haut, t'as 3 points, au mileu 2 points et en bas, tu gagnes seulement 1 point. Le jeu se fait en manches de 21 points par équipe de 2 !




Après bien sûr, on a fait des jeux beaucoup plus alcoolisés comme le flip flop (dont j'avais parlé ici - voir la vidéo de la fin d'article) ou des dérivés du même genre.



On a une pause de discours par Justin, Nikki et beau-papa.


Puis ensuite, on a tous pris un shot ! Cheers ! Ce sont les fiançailles, Lindsay avait acheté des diamants-shots ! La classe !




Avec tout ça, j'en ai presque oublié de vous présenter les gens présents. Pour être honnêtes, j'ai oublié pas mal de prénoms ! La famille, les voisins et les amis de lycée/université. Petit rapide des têtes !





Des anecdotes durant la soirée ? Tout d'abord, avec Kelly, on avait assorti nos outfits ! Total rouge !


Comme je vous ai dit, on a attaqué par la sangria. Tout le monde y a goûté mais Kim a oublié qu'elle avait une allergie aux pommes. Juste le fait de tremper ses lèvres dans le verre de sangria a donné ce résultat !


Du coup, les filles ont profité de la situation !


On a mangé, on a rejoué et on a rebu jusqu'au bout de la nuit !



Lindsay et Scott ont ouvert leurs cadeaux et ont coupé leur gâteau !



Ensuite, tout le monde dans la piscine pendant presque 1h ! Cela a permis de finir la soirée sur une note de fraîcheur !


Le lendemain, le réveil a été dur pour les plus jeunes. Pour ma part, je pétais la forme ! J'ai même attaqué le reste de sangria ! Bah quoi, c'est un "jus de fruits" ! On a lézardé au soleil toute la matinée et en début d'après-midi, retour sur Boston.

samedi 24 août 2013

Espèces inconnues

Des scientifiques viennent d'identifier une nouvelle espèce de mammifère sur le continent américain : l’olinguito. Originaire des Andes, l'olinguito est un mystérieux petit mammifère ressemblant à un chat avec une tête d'ours en peluche.


Ce petit animal vit dans les forêts brumeuses de Colombie et d'Equateur, où les populations locales l'appellent "neblina" (brume en espagnol). La découverte de l'olinguito montre que le monde n'a pas été complétement exploré et qu'il renferme encore des secrets. Pour les découvrir, il faudrait donc prendre conscience de cette biodiversité et préserver l'environnement.

Vous ignoriez probablement l'existence de nombreuses espèces animales pour le moins étranges ! Je vous avais déjà listé quelques uns - à revoir ici et - et je vais donc continuer mon listing !

L'hétérocéphale, encore appelé rat-taupe-nu, est un petit rongeur qui vit en Afrique de l'est. Ne régulant pas leur température, le plus grand ennemi de ce drôle d'animal est le froid.


Le fossa est le plus grand prédateur résidant sur l'île de Madagascar, seul endroit au monde où il vit en liberté.


Le dauphin aptère austral est un petit mammifère que l'on trouve dans les eaux froides de l'hémisphère sud. Ce spécimen a été pris en photo par l'un des photographes de Greenpeace du navire Esperanza.


Le babirusa (ou porc-cerf) ressemble à un porc mais les scientifiques le rattachent également à la famille des hippopotames. Il vit en Asie, principalement dans les îles indonésiennes.


Le chien viverrin, ou tanuki, est un chien carnivore originaire de l'est de l'Asie. On le retrouve désormais en Europe. Je suis sûr que ce chien va plaire à Claire !


Le mara ressemble à un lièvre mais c'est une espèce de rongeurs. Il vit essentiellement en Argentine et en Patagonie. Il est aujourd'hui menacé d'extinction. Pour ceux qui habitent à Poitiers, vous avez quelques spécimens au zoo du bois de St Pierre.


Le chlamydophore tronqué est une petite espèce de tatou qui vit essentiellement en Argentine. Poils et écailles, je trouve le mélange réussi !

vendredi 23 août 2013

Uruguay, pays d'avant-garde

Je viens de lire un article très intéressant sur l'Uruguay. Depuis quelques mois, ce pays d'Amérique du Sud dont on parle très rarement, effectue des réformes et des changements sociétaux spectaculaires : légalisation de l'avortement, du mariage pour les personnes de même sexe, du cannabis,... Sur un continent encore très influencé par l'Eglise, l'Uruguay fait figure d'exception mais c'est pourtant dans sa tradition d'avoir une politique sociale avant-gardiste. Cette impulsion a longtemps été donnée par le président José Batlle y Ordoñez (1903-1915). L'Uruguay a en effet été l'un des premiers pays du monde à abolir la peine de mort en 1907 ! Il a autorisé le divorce aux femmes qui le demandaient en 1913 et leur donner le droit de vote en 1927. Et aujourd'hui, rien ne semble arrêter ce pays de 3 millions d'habitants !

Depuis l'arrivée au pouvoir de la gauche en 2005, l'Uruguay a renouvelé avec les réformes en approuvant notamment les unions civiles ou l'adoption par des couples de même sexe. En ce moment, il est en train de légaliser le cannabis avec une loi qui permettra aux consommateurs uruguayens d'acheter jusqu'à 40 grammes par mois dans des pharmacies autorisées. Cette impulsion réformatrice vient en partie du président José Mujica. Cet homme est un personnage atypique puisqu'il est un ancien guérillero emprisonné sous la dictature. Élu en 2009 et surnommé "le président le plus pauvre du monde", cet homme de 78 ans vit loin des fastes de sa fonction puisqu'il vit... dans sa ferme à une 30 minutes de la capitale, Montevideo ! Il reverse même 90 % de son salaire à des organismes d'aide au logement social.


Un exemple que les pays européens auraient tout intérêt à méditer...

jeudi 22 août 2013

Same love

Il y a différentes manières d'exprimer ses idées et de les mettre en avant. Wentworth Miller a fait le choix d'une simple lettre au combien médiatique - à relire ici - quand certains s'expriment en musique. La chanson "Same love" de Macklemore et Ryan Lewis est par exemple sortie en soutien à la proposition de référendum 74 dans l'État de Washington sur le mariage entre personnes de même sexe. La musique et les paroles sont simplement magnifique, quant au clip c'est un bijou !


And I can't change
Even if I tried
Even if I wanted to

J'avais raison...

Il fut un temps où tous les mardis, avec Mathilde, nous nous retrouvions dans son appartement avec nos 2 bouteilles de vin blanc pour regarder notre épisode de Prison Break. "Oh, qu'il est craquant !" Oui, nous avons tant fantasmé sur Wentworth Miller... Les supputations allaient bon train quant à sa sexualité. La preuve est cet article que j'ai écrit en 2007 !

Il a donc fallu attendre jusqu'à aujourd'hui pour avoir la confirmation : il aime les hommes, mais pas Poutine ! Il vient de faire son coming out pour dénoncer la loi homophobe promulguée par Vladimir Poutine qui interdit "la propagande devant mineurs des relations sexuelles non traditionnelles ". Cette loi vaut aussi pour les étrangers qui sont invités à tenir leur langue, faute de quoi ils risquent jusqu'à 100 000 roubles d'amende (2500 euros), 15 jours de détention et l'expulsion !

Wentworth Miller était invité au festival du film de Saint-Pétersbourg. Voici sa réponse.


"Je ne peux pas en bonne conscience participer à un événement organisé par un pays où les gens comme moi se voient systématiquement privés de leur droit fondamental de vivre et d'aimer ouvertement". Les athlètes olympiques en feront-ils autant pour les jeux d'hiver ?!

mercredi 21 août 2013

"Madame Bovary" de Gustave Flaubert

Lorsque j'ai acheté un Kindle à ma grand-mère, je lui ai téléchargé "Madame Bovary" de Gustave Flaubert. C'est le premier livre que mon arrière-grand-père lui avait offert. 70 ans après, elle l'a relu et m'a dit qu'elle l'avait encore plus apprécié que la première fois car elle en comprenait le sens maintenant. Piqué par la curiosité, je me suis donc mis à sa lecture également !


Tout le monde connait le titre de ce roman de Gustave Flaubert, probablement une des oeuvres les plus emblématiques de la littérature française. Sa lecture ne vous a peut-être jamais tenté et pourtant, vous devriez ! Ce roman est incroyablement moderne ! Tout d'abord, le titre original paru en 1857 n'était pas "Madame Bovary" mais "Madame Bovary, mœurs de province". On en comprend toute la subtilité quand on sait que ce livre raconte la vie d’Emma Bovary et ses péripéties avec mari et amants. Une étude psychologique de l’être humain en plein adultère, trashy pour le XIXème siècle !

L'histoire est celle d'Emma Rouault, fille du riche fermier, qui rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquelles elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, mais elle est déçue de cette vie monotone. Emma attend un enfant mais elle est déçue par la naissance de la petite Berthe puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui qu'elle essaie de rompre avec des amants.

Racontée comme ça, cette histoire incite beaucoup plus à la lecture, non ?! J'ai trouvé le style bien évidemment classique mais tellement actuel. Toutes ces Zahia ou Nabila sont autant de Mesdames Bovary qui rêvent d'une vie mondaine. Elles ne le savent pas encore, mais elles font fausses route. Elles en prendront conscience avec le temps, comme l'a fait Emma. "Emma retrouvait dans l'adultère toutes les platitudes du mariage." Le style de Flaubert est plein de métaphores qui illustrent à merveille ce portrait psychologique féminin intemporel. C'est pourquoi il est aussi essentiel de le lire ! CQFD

Extraits choisis

La hardiesse de son désir protesta contre la servilité de sa conduite, et, par une sorte d'hyprocisie naïve, il estima que cette défense de la voir était pour lui comme un droit de l'aimer.

Elle ne pouvait s'imaginer à présent que ce calme où elle vivait fût le bonheur qu'elle avait rêvé.

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie.

Et l'ennui, araignée silencieuse, filait sa toile dans l'ombre à tous les coins de son coeur.


Elle avait cette incohérence de choses communes et recherchées, où le vulgaire, d'habitude, croit entrevoir la révélation d'une existence excentrique, les désordres du sentiment, les tyrannies de l'art, et toujours un certain mépris des conventions sociales, ce qui le séduit ou l'exaspère.

Ce qu'il y a de plus lamentable, n'est-ce pas, c'est de traîner, comme moi, une existence inutile ? Si nos douleurs pouvaient servir à quelqu'un, on se consolerait dans la pensée du sacrifice !

N'importe ! elle n'était pas heureuse, ne l'avait jamais été. D'où venait donc cette insuffisance de la vie ?

mardi 20 août 2013

Hyperréalisme (2)

Je vous avais déjà parlé d'hyperréalisme - pour un rappel-mémoire c'est par ! Aujourd'hui, je vous présente le travail de 4 nouveaux artistes proche de ce courant artistique né dans les années 50 et 60 aux États-Unis.

On commence avec le travail de Franco Clun. En quelques coups de crayon, ce dessinateur italien donne un caractère réaliste de ses œuvres. En effet, les traits sont si fins que la ressemblance avec des photographies est assez impressionnante. Pour plus d'oeuvres, c'est sur le site de l'artiste.





Un travail et des détails que l’on retrouve également dans les œuvres d’un autre artiste du même genre, Kelvin Okafor. Ce jeune artiste britannique livre également des œuvres hyperréalistes au crayon et en noir et blanc. Cependant, contrairement à Franco Clun, Kelvin Okafor a désiré se spécialiser dans les représentations de célébrités. En plus de dessins par ici.




Dans le même registre, Robin Eley et ses peintures à l'huile sont déconcertantes de réalisme. L'artiste australien veut combattre l'art "jetable" notamment avec l'apparition du numérique. A l'aide de petites brosses, il parvient à reproduire dans ses peintures chaque détail. Une oeuvre représente entre deux et huit semaines de travail. Pour voir la totalité de son travail, consultez son site.





Enfin, on termine avec Matthew Albanese, artiste américain spécialisé dans le photoréalisme. Cette discipline consiste à prendre en photo une maquette qui reproduit la réalité, de la manière la plus détaillée possible. Il reproduit tout type de décors naturels, des volcans aux coraux. Attention effets spéciaux ! Pour en voir encore plus, c'est par .