mardi 12 février 2008

Les ingrédients de l'amour

Voici un extrait d'article d'Alexandra Michot et François Simon, paru dans Le Figaro hier.
Il s'intitule "Les ingrédients de l'amour".
Pour ceux qui se lanceraient dans la cuisine pour la St Valentin...

L’ail, tonifiant.
Peu propice au baiser, cette liliacée jouit pourtant d’une solide réputation érotique depuis l’Antiquité, et encore aujourd’hui en Asie. L’ail entre dans la composition de nombreux « philtres d’amour », même si seules ses vertus toniques ont été prouvées scientifiquement. Une astuce pour profiter de ses bienfaits sans effets secondaires : l’accompagner d’anis vert qui masque la mauvaise haleine, stimule la digestion et calmerait les nerfs des dames.

L’angélique, diabolique.
Son nom et son parfum suffisent à rendre cette racine romantique, mais c’est sa richesse en oestrogènes qui agirait sur l’humeur féminine. Son action tonique est à ce point puissante que mâcher trop longuement un bout de racine provoquerait l’insomnie. Les amateurs de nuits blanches apprécieront.

L’artichaut, aguicheur.
Comment ne pas être inspiré par un légume fleur que l’on déshabille avant de gagner son cœur ? Bon point donc, pour l’amoureux qui vous sert de l’artichaut. Cela prouve qu’il sait être patient. Quoique… L’attention peut être mal interprétée, car les effeuilleuses d’artichauts étaient considérées au mieux comme volages, au pire comme dépravées. D’où l’expression « cœur d’artichaut ».

Le basilic, vitaminé.
L’odorante herbe aromatique aurait le pouvoir de rapprocher les couples. Sa présence dans l’assiette est donc encourageante. Ses propriétés carminatives (vous chercherez dans le dictionnaire…) apaisent en effet les tensions mais, paradoxalement, sa richesse en vitamine C et son parfum, à la fois frais et poivré, ont des propriétés vivifiantes non négligeables. Pour la petite histoire, le basilic était de tous les banquets consacrés à la déesse Aphrodite.

Le chocolat, réconfortant.
Si le cacao s’avère être un aliment nutritif et énergétique, il est davantage rassurant et réconfortant que réellement aphrodisiaque. Certes, il stimule la sécrétion d’anandamide, une substance aux effets « planants », mais à condition d’en dévorer au moins 13 kilos…

Le gingembre, viril.
Voilà probablement l’un des seuls aliments qui peut s’enorgueillir d’avoir une réelle action « mécanique ». La traduction de son nom chinois – Cheng Kiang -, signifie littéralement « virilité ». Sa consommation provoque en effet un afflux sanguin et l’apparition de bouffées de chaleur. Servir une boisson ou un plat agrémenté de gingembre est donc sans équivoque. D’autant que ce condiment supprimerait également les maux de tête. Aucune excuse… Tout aussi réputée, la racine de ginseng est hélas très amère et difficile à intégrer dans un repas. Heureusement, on peut la couper en pétales à confire dans le miel et à grignoter en digestif

La grenade, généreuse.
Surnommé pomme d’amour, ce fruit dédié à la déesse Aphrodite serait le fameux fruit défendu, responsable du péché originel. Sa forte production de graines en fait un parfait symbole de fécondité. C’est pourquoi elle est de tous les mariages en Inde, en Chine ou au Moyen-Orient. En Occident, elle séduit surtout pour ses vertus antioxydantes. Mais pourquoi ne pas y voir le présage d’une demande en mariage ?

Les huîtres, stimulantes.
La réputation de ces coquillages viendrait de leur richesse en zinc, indispensable à la synthèse de l’hormone mâle, la testostérone. Ils sont également riches en fer, protéines, oligoéléments et vitamines, de bon augure pour le tonus en général. Reste à trouver une façon élégante de les déguster.

La laitue, apaisante.
À éviter absolument si vous êtes d’humeur coquine, car la salade, aux vertus tranquillisantes, calmerait les ardeurs masculines. Elle est d’ailleurs surnommée « l’herbe aux eunuques ». Préférez la roquette, dont la saveur poivrée réveille, au moins, l’appétit. Réputée aphrodisiaque chez les Grecs, cette dernière fut d’ailleurs longtemps interdite dans les potagers ecclésiastiques.

La menthe, frivole.
L’herbe au parfum irrésistible doit son nom à la nymphe Mintha qui cherchait à séduire Hadès, le dieu des Enfers. Pour punir l’impudente, la déesse Perséphone la transforma en plante dépourvue d’attraits. Attendri, Hadès adoucit sa condition en lui offrant un parfum d’enfer. Un brin de menthe dans un plat est donc favorable aux entreprises de séduction. En plus de ses vertus rafraîchissantes et revigorantes, la menthe, symbole de flirt, n’engage à rien.

Le piment, brûlant.
Réputé réchauffer les sens, ce fruit à la forme suggestive est utilisé au Mexique pour envoûter la personne dont on est amoureux : réduit en cendres et répandu dans le foyer, il éviterait que la distance ne s’installe dans le couple. L’inviter dans l’assiette est avant tout le signe des amoureux qui tiennent à entretenir la flamme.

La sauge, consolatrice.
« Qui a de la sauge dans son jardin, n’a pas besoin d’un médecin », affirme un dicton provençal. La plante est connue pour guérir tous les maux, y compris les peines de cœur. Si votre moitié en parfume généreusement le rôti de porc, méfiance : elle vous prépare sans doute une mauvaise nouvelle et vous sert de quoi calmer la douleur à venir…

2 commentaires:

Benoît a dit…

Mon menu de la Saint Valentin serait le suivant

- Artichaut à la vinaigrette
- Pates italiennes au basilic accompagnées d'un sauté de porc à la sauge
- Salade et croustillant au fromage légèrement pimenté
- Fondant au chocolat avec une gelée de grenade

Celui qui me fait ça, je l'épouse direct !

Marianne a dit…

Ton menu est pas mal javoue, c'est tentant ! je viens de m'apercevoir que une grande majorité des produits sont mes préférés ! oho !
bon mon menu a moi ce serait:
- artichaut a la vinaigrette basilique (j'adore cela!)
- poisson en sauce avec piment et angélique (je teste)
- laitue a la vinaigrette basilique (test)
- glace au chocolat avec coulis de grenade !
bon ap' ...
et si bien sur quelqu'un veut partager ce repas avec moi ... "just tell me" !