vendredi 27 avril 2007

Vive la science ?!

La science est faite pour comprendre, découvrir et apprendre.
Mais doit-on chercher à tout comprendre ?!
A vous d'en juger...

Une protéine qui fait fleurir les plantes

Des chercheurs pensent avoir enfin identifié la nature du signal qui déclenche la floraison des plantes. Cette semaine, deux équipes indépendantes annoncent dans la revue Science avoir identifié le fameux signal qui voyage à travers la plante et déclenche la floraison. Le "florigène" serait une protéine produite par le gène FT.

Il a été démontré que les plantes perçoivent les variations saisonnières de la longueur des journées. Un signal serait alors envoyé à travers le système vasculaire de la plante, des feuilles aux extrémités des tiges (ou apex), pour déclencher la floraison. En 2004, le gène FT (Flowering Locus T), impliqué dans la floraison des plantes, a été dévouvert. C’est la protéine FT (Flowering Locus T Protein) produite par ce gène qui serait le fameux "florigène", affirment désormais des chercheurs. Les chercheurs ont utilisé plusieurs méthodes pour traquer le déplacement de la protéine FT, rendue visible grâce à un gène de fluorescence, à travers la plante. La protéine FT est présente dans tout le système vasculaire de la plante, des feuilles à l’apex, et serait ce signal mobile qui déclenche la floraison.

Moralité: le poids des émotions

Question : Vous pouvez sauver plusieurs vies humaines à condition d’en sacrifier une de vos propres mains. Que faites-vous?

Nos jugements moraux sont-ils fondés sur nos émotions? Des neurobiologistes ont essayé de mieux comprendre comment se fabriquent nos décisions et viennent de montrer que face à un dilemme moral, mettant en balance des vies humaines, les émotions liées à l’empathie et à la compassion influencent la décision.

Antonio Damasio (University of Southern California, USA) et ses collègues dans la revue Nature publiée cette semaine, s’intéressent aux relations entre émotion et prise de décision.

Ils ont imaginé une série de dilemmes qu’il a soumis à trente volontaires. Chez six de ces personnes une partie du cerveau appelée cortex préfrontal ventro-médian (CPVM) avait été endommagée par une tumeur ou une attaque cérébrale. Douze volontaires avaient des lésions dans d’autres parties du cerveau. Les douze derniers étaient exempts de tout dommage cérébral.Les expériences montrent que ceux qui ont le CPVM endommagé prennent des décisions plus utilitaires.

Experience :

Expérience 1 : Imaginons qu’un wagonnet roule sur des rails et s’approche d’une fourche de birfurcation. D’un côté il risque de rouler et de tuer cinq ouvriers s’affairant sur les rails, de l’autre côté, un seul ouvrier. En appuyant sur un bouton, vous pouvez envoyer le wagonnet du côté où il n’y a qu’une personne et donc en sauver cinq. Dans ce cas-là, la majorité des volontaires choisit de sauver les cinq.
Expérience 2 : Imaginons que ce même wagonnet roule sur des rails et est près à tuer les 5 mêmes ouvriers s’affairant sur les rails. En revanche, pour les sauver, il s’agit de jeter une personne sur le wagonnet pour le stopper. Dans ce cas-là, l’aversion prend le dessus. L’émotion suscitée par l’idée de tuer quelqu’un empêche de prendre la décision ‘’utilitaire’’ de sauver les cinq autres. Sauf chez ceux dont le CPVM est endommagé. Ils sont deux fois plus enclins à faire le choix de tuer une personne pour le bénéfice des autres.

D’autres travaux ont montré que le CPVM est impliqué dans la gestion des émotions liées à la vie en société (honte, fierté, culpabilité…) et qu’il établit des liens avec les fonctions de raisonnement et de logique. L’imagerie médicale (IRM) permet de voir que le CPVM s’active lorsqu’un individu doit prendre une décision morale. L’étude de Damasio confirme que l’émotion est partie prenante du processus et qu’elle n’est pas seulement provoquée par la prise de décision.

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