Mon... quoi?!

Elodie au MoMa à New-York : "Tiens, ça me dit quelque chose !"

Benoît : "C'est du Mondrian"
Elodie : "Mon...quoi ?"
Benoît : "Mondrian !"

5 jours plus tard au MFA de Boston...

Elodie : "Ah oui, c'est Mon... quelque chose !"

Benoît : "Oui, c'est Mondrian !"

Et si je vous montre ça, vous me dîtes quoi ?! ;-)

A Paris, vient de se terminer l'exposition que le musée Pompidou consacrait à Piet Mondrian. Anne-So et Céline, les reporters de choc de ce blog, ont fait l'expo pour vous et font la critique de leur visite ! C'est parti mon kiki !

Critique d'Anne-So

Mon intérêt pour l'expo est venu d'un mail de Céline... Petit tour sur le site du musée Pompidou: "Oh mais c'est lui qui fait ces tableaux ! L'expo a l'air pas mal". Let's go! On y est allé le dernier jour, donc un peu de monde sur place. C'était sympa : le but de l'expo était de montrer comment Mondrian (et d'autres mais je ne me rappelle plus les noms) en sont venus à ce style de peinture très minimaliste. Donc au début, des tableaux plus ou moins classiques (je dis ça parce que les couleurs ne sont pas classiques, ce qui leurs donne un certain charme). Puis des représentations sous forme de plan ou de coupe de la ville et enfin les grands classiques de mondrian : lignes noires, fond blanc, couleurs primaires.

Je retiens 4 choses de cette expo :

1. Les commentaires à côté des tableaux censés expliquer l'oeuvre: "Représentation spatio temporelle du futur et de la modernité, blablabla" o_0 Euh t'as fumé quoi monsieur?!! Sincèrement, je n'ai pas compris la plupart des explications.... Trop philosophiques pour moi mais ça nous a bien fait rire, c'est l'essentiel.
2. Y'a un certain Jean qui s'est amusé à imiter le style Mondrian... bouuuuh le copieur!
3. On a réussi avec Céline à reconnaitre l'intention de Mondrian sur un tableau : une coupe de Paris représentant les immeubles (comme si on ouvrait une maison de poupées). On est super trop balèze !
4. Céline a trouvé la maison de ses rêves dans le style Mondrian :D

Critique de Céline

Mondrian, on aime ou on n’aime pas. Pour ceux qui font partie de la première catégorie, Mondrian a peint ce qu’un enfant aurait pu peindre : des traits et des carrés ; pour la deuxième catégorie de personnes, dont je fais partie, c’est simplement magnifique et magnifiquement simple.

Pour ma part, avant d’aller à cette exposition, j’aimais effectivement Mondrian pour sa simplicité, ses couleurs flash et surtout l’harmonie qui s’en dégage. Mais le véritable intérêt de cette exposition, était d’expliquer le cheminement de Mondrian et des autres membres du groupe De Stilj (crée par Theo Van Doesburg) (ndlr : De Stijl est une revue d'arts plastiques et d'architecture, publiée dans les années 20) dans la création du Néoplasticisme. En effet, au fur et à mesure de ses peintures, l’affirmation de De Stilj se fait par une épuration des représentations, d’abord par une simplification des traits en gardant toutes les palettes de couleurs puis en limitant l’utilisation de la couleur aux seules couleurs primaires bleu, jaune et rouge et aux non couleurs : noir, blanc et gris. De plus, le mouvement De Stilj, ne se limite pas à la peinture, plusieurs de ses membres ont créé des objets mais aussi fait des plans architecturaux. D’ailleurs j’y ai trouvé la maquette de la maison de mes rêves :

Bref, une exposition très réussie et qui ne m’a pas déçue. Je vous laisse sur cette explication de Mondrian : « Je construis des lignes et des combinaisons de couleurs sur des surfaces planes afin d’exprimer, avec la plus grande conscience, une beauté générale. La nature m’inspire, me met, comme tout peintre, dans un état émotionnel qui me pousse à créer quelque chose, mais je veux rester aussi près que possible de la vérité et à tout en extraire, jusqu’à ce que j’atteigne au fondement des choses [...]. Je crois qu’il est possible, grâce à des lignes horizontales et verticales construites en pleine conscience, mais sans calcul, suggérées par une intuition aiguë et nées de l’harmonie et du rythme, que ces formes fondamentales de la beauté, complétées au besoin par d’autres lignes droites ou courbes, puissent produire une œuvre d’art aussi puissante que vraie. »

Merci à toutes les deux ! Vos critiques sont dignes d'être sur ce blog ! ;-) Reste une question : qui est ce Jean ?!