mercredi 13 janvier 2010

La consolante d'Anna Gavalda



Synopsis
Charles Balanda, 47 ans, architecte à Paris, apprend la mort d'une femme qu'il a connue quand il était enfant. Il a alors l'impression de refermer une boîte de Pandore et se sent déjà mieux. C'est fini. Il va pouvoir se retourner vers les autres et vers la vie.
Le problème, c'est qu'il n'y retourne pas. Il perd l’appétit et le sommeil, abandonne plans et projets. Il va alors essayer de comprendre pourquoi. Commence alors un long travail de deuil au bout duquel il est obligé de se rendre à l’évidence : il faut tout reconstruire.

Mon avis
Après "Ensemble c'est tout", on attendait beaucoup - trop ? - du nouveau roman d'Anna Gavalda. Trop ? Lorsque l'on apprécie un auteur, on est toujours dans l'expectative du prochain livre. On voudrait que cela soit le même roman tout en étant différent. Oh ! Pauvre lecteur, que tu es bien naïf !
Car oui, ce roman est différent ! Le style tout d'abord. Vous voulez de l'original, vous en aurez ! Priez pour aimer les phrases sans sujet ! Révisez vos conjugaisons et votre grammaire ! J'ai été quelque peu "dérouté" de devoir chercher qui "faisait quoi" à chaque bout de phrase. La lecture en devient vite pénible... A ceci, vous ajoutez que notre héros - Charles - est un peu mou du genou ! Un brin tourmenté et compliqué par dessus le marché, vous n'avez qu'une envie : le secouer ! Première recommandation : accrochez-vous ! Et essayez de dépasser les 300 premières pages - si vous y arrivez ! Après, que du bonheur ! La magie "Anna Gavalda" commence à opérer. Un univers campagnard rempli d'enfants ! Ambiance féérique voire quasi onirique ! Et c'est parfois là le problème des romans : le réalisme manque un peu...

Extraits choisis

"Le dîner du samedi soir chez des gens bien élevés où tout le monde joue sa partition avec vaillance. Le service de mariage, les affreux porte-couteaux en forme de basset, le verre qui tombe, le kilo de sel que l'on déverse sur la nappe, les débats sur les débats télévisés, les trente-cinq heures, la France qui fout le camp, les impôts que l'on paye et le radar que l'on avait pas vu venir, le méchant qui dit que les Arabes font trop d'enfants et la gentille qui rétorque qu'il ne faut pas généraliser, la maîtresse de maison qui assure que c'est trop cuit pour le plaisir d'être contredite et le patriarche qui s'inquiète de la température du vin.
Allez... Je vous épargne tout ça... Vous les connaissez par coeur, ces parenthèses chaleureuses et toujours déprimantes que l'on appelle la famille."

"- A quoi ça sert de faire des mômes s'ils n'ont pas le droit de te parler de leurs amours quand ils sont grands, hein ?
Repoussa son assiette.
- Hein ? Et qu'est-ce qui reste alors ? Qu'est-ce qui nous reste si on ne se parle pas d'amour et de plaisir ? Nos feuilles de paye ? La météo ?
S'emportait.
- Les enfants, c'est la vie, merde ! Et c'est parce qu'on a baisé nous aussi qu'ils sont là, non ? Et qu'est-ce qu'on s'en fout des papiers du sexe de l'autre ? Deux garçons, deux filles, trois garçons, une pute, un gode, une poupée, deux fouets, trois menottes, mille fantasmes, il est où le problème, là ? Il est où ?"

1 commentaire:

Pommedereinette a dit…

Exactement le même avis ! je me suis accrochée pendant 250 pages en me répétant "ça ne peut pas être aussi ch..., ça va s'améliorer". Je crois que je déchirerais la 1ère moitié, si je devais le relire...