jeudi 19 août 2010

En chair et en bosse

Quasimodo, le bossu de Notre-Dame de Paris n'est pas un personnage imaginaire de Victor Hugo. Les Mémoires du sculpteur anglais Henry Sibson tendent à prouver le contraire.

Henri Glew est archiviste à la Tate Gallery. Bien lui en a pris de vouloir lire les sept tomes que composent les Mémoires d'Henry Sibson. Des livres oubliés dans les rayonnages de l'institution et qui pourtant raconte la vie de ce sculpteur qui fut embauché dans les années 1820, pour participer à la restauration de Notre-Dame de Paris. C'est à peu près à cette période que Victor Hugo s'intéresse également à la cathédrale. A la lecture de ces livres, l'archiviste relève la mention d'un sculpteur bossu au nom inconnu, travaillant sur le chantier de l'île de la Cité et n'aimant pas se mélanger aux tailleurs de pierre. Il est mentionné à nouveau quelques pages plus loin, sous le sobriquet de "monsieur Le Bossu".

Détail intéressant, les Mémoires mentionnent également un tailleur de pierre, camarade du bossu, nommé "monsieur Trajan". Or, les spécialistes savent que Jean Valjean, dans les premières versions des « Misérables », s'appelait Jean Trejean ! Il est donc fort probable, lorsqu'Hugo a commencé la rédaction de "Notre-Dame de Paris" en 1828 et a fréquenté les ateliers de restauration pour se documenter, qu'il se soit inspirer de la rencontre des collègues d'Henry Sibson pour son roman et pour les suivants. Ceci montre bien que le "génie romanesque" s'est quand même inspiré de détails réels ! Reste à savoir où il a rencontré Esméralda !

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