Synopsis
Le film retrace la vie de Séraphine Louis, peintre à l'histoire peu commune. Le film commence en 1912, quand Wilhelm Uhde, collectionneur allemand d'œuvres d’artistes d’avant garde - premier acheteur de Picasso et découvreur du douanier Rousseau entre autres - loue un appartement à Senlis pour écrire et se reposer de sa vie parisienne. Il prend à son service une femme de ménage, Séraphine. Quelque temps plus tard, il remarque chez des notables du coin une petite toile peinte sur bois. Qu'elle n'est pas sa stupéfaction de découvrir que l'auteur n'est autre que Séraphine ! S'instaure alors une relation inattendue entre le marchand d'art d'avant-garde et la femme de ménage visionnaire.
Mon avis
Je l'avoue, je ne connaissais pas du tout l'existence de Séraphine Louis dite Séraphine de Senlis. Ce fut donc une double découverte, filmographique et historique. Je ne commenterai ici que le premier volet.
Le film est à l'image de son héroïne, Martin Provost prend son temps. Il "dépeint" ses personnages progressivement, à travers une multitude de "tableaux" quotidiens. Ce qui m'a gêné au montage ce sont ces coupures noires en fin de chaque tableau, ça casse le rythme. Le film pourra paraître un peu long à certains, il tient cependant sa force d'une réalisation soignée, sobre et toute en retenue.
Se faisant, le film laisse donc toute la place aux acteurs pour exprimer leur art. Yolande Moreau est remarquable, épatante, incarnée voire illuminée dans ce rôle - césar mérité ! Cette critique ne sera peut-être pas totalement objective puisque j'aime la peinture, mais je pense que vous pouvez être comme moi, conquis par ce film ! Je vous conseille d'autant plus de le voir pour l'hommage mérité à cette peintre méconnue que fut Séraphine de Senlis.
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