mercredi 28 novembre 2007

Darfour - suite

Au mois de Mars, je vous avais expliquer la situation au Darfour et l'origine du conflit
http://benolife.blogspot.com/2007/03/darfour-urgences.html

J'avais notamment parler de l'implication de la Chine.
Voici un article de Mahorou Kanazoe paru dans "Courrier International" le 27 Novembre 2007.
Je tenais juste à noter que l'on ne parle plus du conflit dans les médias.
Maintenant que les grandes puissances sont en train de se partager le gâteau...

"La Chine croyait-elle pouvoir tranquillement déployer ses hommes au Darfour sans rencontrer de résistance ? Si tel est le cas, elle s'est lourdement méprise. Sa grande implication aux côtés du régime soudanais ne pouvait que susciter la méfiance des rebelles du Darfour opposés à Khartoum. Cette mission chinoise, même sous l'uniforme politiquement correct des casques bleus, ne peut faire oublier le soutien que Pékin a toujours, presque aveuglément, apporté à Omar El-Béchir à tous les stades de la crise du Darfour.

Attirée par les ressources pétrolières soudanaises, la Chine a de tout temps opposé un refus aux résolutions contraignantes contre Khartoum. Avec un tel parti pris, la Chine peut-elle se présenter en force impartiale de paix au Darfour ? Pour le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE), en tout cas, la réponse est négative. D'où les menaces à peine voilées qu'il a proférées contre le contingent chinois, qu'il assimile à des troupes gouvernementales soudanaises. Reste à savoir si la communauté internationale qui a avalisé la participation de troupes chinoises à la force ONU-UA accédera à la requête des rebelles. Car les enjeux sont importants, au regard du poids économique, politique et diplomatique prépondérant de Pékin sur la scène internationale.

L'incorporation d'un contingent chinois au sein de la force hybride au Darfour s'est faite sans tenir compte de l'avis de la rébellion. Patients, les rebelles ont observé de loin les tractations qui se menaient dans leur dos et où l'on ne se pliait qu'aux exigences de la partie gouvernementale. Désormais, avec la phase de déploiement sur le terrain, les rebelles rappellent à tous qu'ils sont bel et bien là, et qu'il faut compter avec eux."

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