On voit bien l'île de Manhattan avec ce rectangle, "une oasis de verdure au milieu de la forêt de gratte-ciels de Manhattan" pour faire poétique. Surtout un poumon (vert) pour la ville !
Central Park en chiffres c'est :
- une superficie de 341 hectares (environ 4 km sur 800 mètres)
- un budget annuel de 200 millions de dollars
- 25 millions de visiteurs par an
- 36 ponts
- 250 000 arbres et buissons
- 270 espèces d'oiseaux et 14 espèces de mammifères (lapins, marmottes, écureuils, ratons laveurs, etc...)
Un peu d'Histoire
Quand vous regardez le Commissioners' Plan de 1811, plan cadastral à l'origine du découpage actuel des rues de NY, il n'y a pas de grand espace vert. C'est quand la ville commence à s'étendre vers le nord au 19ème siècle, que plusieurs voix réclament la création d'un espace de verdure, à l'image du Bois de Boulogne à Paris (achevé en 1852) ou de Hyde Park à Londres.
En 1850, le journaliste William Cullen Bryant, porteur du projet, propose que la municipalité achète une parcelle. En 1853, son emplacement est décidé : de la 59ème rue à la 106ème (110ème aujourd’hui), entre la 5ème et la 8ème avenue. Le terrain est à l'époque recouvert de marécages, parsemé de gros rochers (rappelez-vous les photos de Claire et Anne-So faisant de l'escalade !) et occupé par de nombreux squatteurs qui élevent des chèvres et des cochons. Bref, rien de très reluisant ! Central Park est plutôt une décharge. C'est pourquoi en 1857, un concours est organisé pour dessiner les plans du parc. Les premiers travaux commencèrent la même année pour une durée de 19 ans ! Central Park devint très vite l'un des centres d'activités et de loisirs favori des new-yorkais. Le zoo de Central Park, le plus vieux du pays, ouvre ses portes en 1864. En 1880, le Metropolitan Museum of Art s'installe à l'est du parc.
Mais le parc connait rapidement les difficultés. La dissolution de la Central Park Commission qui gère le parc, ainsi que la mort de Calvert Vaux, père du projet, accélérèrent le déclin du parc, dont la maintenance n'est plus que sommairement assurée. Les arbres morts ne sont plus remplacés, des plantes envahissent les grands espaces de verdure. A cela, vous ajoutez que les autorités ne font rien pour protéger le parc du vandalisme et laissent s'amonceler les ordures, Central devient vite un dépotoir public.
En 1934, Fiorello LaGuardia est élu maire de New York, en pleine période de crise. Il entreprend une vaste politique de reconstruction : c'est le renouveau de Central park. Il confit à Robert Moses, le soin de réhabiliter le parc. Grâce au programme du New Deal de Roosevelt, Moses parvient en une seule année à réhabiliter Central Park : les pelouses et des fleurs sont replantées, les arbres et les buissons morts remplacés, les ponts rénovés. 19 terrains de jeu et 12 terrains de baseball sont construits. Le parc retrouve tout son éclat grâce au soutien de la ville de NY et surtout des habitants qui retrouvent plaisir à s'y promener.
Seulement en 1960, Robert Moses quitte son poste. Le parc connait à nouveau une période de dégradation. En cause, les financements plus rares... Le nombre de crimes et délits ne cesse d'augmenter. Profitant de l'absence d'éclairage public et de surveillance, les gangs investissent progressivement les allées de Central Park.
Dans les années 1970, plusieurs associations font pression sur le maire Edward Koch afin de réformer l’administration du parc. Le Central Park Conservancy est alors fondé en 1980. Il gère toujours le parc. La restauration du parc et le retour de la sécurité furent possibles grâce aux donations privées et au bénévolat. De grosses campagnes de sensibilisation ont eu lieu à l'époque pour faire comprendre aux new-yorkais que Central Park faisait partie de l'identité de la ville. Résultat : aujourd'hui, NY ne serait pas NY sans Central Park ! Ce lieu est vraiment magique et en plus il a une histoire... ;-)
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