mercredi 28 août 2013

Écarte les pattes !

Il y a quelques semaines, BibliObs proposait un livre qui m'a paru très intéressant : "Tous nos fantasmes sexuels sont dans la nature" de Tobie Nathan. Ce livre a été réédité au printemps (la première parution date de 1979) et il fait le parallèles entre nos fantasmes et les modes de copulation des insectes et autres animaux ! Tout un programme que je suis content de développer un peu pour vous donner envie de lire ce livre.

On connaît la mante religieuse qui mange son partenaire après l’amour mais il est courant chez les insectes, que les femelles mangent les mâles. Imaginez la scène chez les cératopogonidés : le mâle vole avec ses potes. Une femelle tombe amoureuse de lui, plonge sur lui et le saisit par l’abdomen. Elle lui plante ses pinces buccales dans la tête, lui injecte un liquide dissolvant qui fait que les organes du mâle se liquéfient. Miam, elle mange tout ça mais profite que les parties génitales du mâle restent accrochés pour se fertiliser en solitaire. Ah, ces femmes ! sans pitié !

Chez la punaise hémiptère, la fécondation de la femelle ne peut s’effectuer que par insémination traumatique car elle ne possède pas d’orifice de copulation. Le mâle a donc un pénis en forme de sabre qu’il plante dans l’abdomen de la femelle. Le sperme migre dans le sang, et s’installe dans les ovaires. Le parallèle est un peu dur à voir avec nous mais ça ressemble à une agression de serial killer cette copulation !

Avant de grimper sur la femelle, le mâle pisaure (sorte d'araignée) doit offrir quelque chose. Généralement, il offre à la femelle un moucheron enveloppé soigneusement dans un cocon de soie. Charmée par cette douce attention, la femelle défait le paquet et le mâle en profite pendant ce temps pour lui grimper dessus et se reproduire ! Oui, oui, j'ai parlé d'araignée, pas d'humains ! ;-)

Dans un style plus étrange, le serranus subligarius mâle est un poisson orange-doré parsemé de taches bleu foncé et de bandes blanches. En revanche, la femelle est terne. Après l’insémination, le mâle perd ses flancs colorés et se recouvre d’une teinte grise-indigo alors que la femelle arbore ensuite la couleur du mâle ! Mais attention, c'est plus que travestissement car en changeant de couleur, ils changent... de sexe ! L’ex-femelle fait alors la cour à l’ex-mâle et une nouvelle fécondation a lieu mais inversée.

Le cératiidé est un poissons vivant dans les grandes profondeurs. Le mâle est petit et sans défense comparé à la femelle qui est gigantesque et dangereuse. Quand il se repère une femelle, le mâle s’accroche à elle en la mordant. Petit à petit, ses lèvres dégénèrent et se soudent aux téguments du corps de la femelle. Son appareil digestif s’atrophie et ses veines se raccordent aux veines de la femelle qui le nourrit par son sang. Son sexe va devenir l’intégralité de son corps, le mâle n'est plus qu'une bite que la femelle s’auto-pénètre par le truchement. Une femelle peut ainsi entretenir deux ou trois mâles. Quelle dominatrice !

On termine avec le plus romantique : les termites ! Une fois formé, le couple de termites se met en quête d’un endroit où vivre. Une fois installé, le couple ne sort plus et pour s’en assurer, les deux termites amoureux se mutilent les ailes et les antennes. Pendant toute leur vie (ils vivent jusqu’à 80 ans !), ils ne feront rien d’autre que l’amour !

2 commentaires:

Alex a dit…

Je veux être une termite !!!! ;)

Céline a dit…

Moi je suis d'humeur à être une cératopogonidés....
Plus que marre des ces mâles...