vendredi 9 août 2013

"Les apparences" de Gillian Flynn

Ma mère m'a envoyé deux livres de France. J'ai commencé par "Les apparences" de Gillian Flynn.


C'est l'histoire d'Amy et Nick, un couple parfait et idéal, selon toutes apparences. Ils ont quitté New York deux ans plus tôt pour emménager dans la petite ville des bords du Mississipi où Nick a grandi. Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, en rentrant du travail, Charlie découvre dans leur maison un chaos indescriptible : meubles renversés, cadres aux murs brisés, et aucune trace de sa femme. Après qu’il a appelé la Police pour signaler la disparition d’Amy, la situation prend une tournure inattendue. Chaque petit secret, lâcheté et trahison quotidienne de la vie du couple commence en effet à rendre Nick le suspect idéal. L'est-il vraiment ?!

Et bien pour le découvrir, il vous faudra faire comme moi ! Veillez jusqu'à 2h du matin pour finir certains chapitres, prendre une pause déjeuner de 1h pour en lire quelques uns de plus, etc... Cela faisait un moment que je n'avais pas été captivé par un livre comme ça ! "Les Apparences" dissèque la vie conjugale avec cruauté et malheureusement réalité mais surtout nous plonge dans une Amérique obsédée par son image et la normalité. Ce livre est le troisième de Gillian Flynn, ce qui va donc m'obliger à lire les précédents - "Sur ma peau" et "Les lieux sombres". Je vous en recommande fortement la lecture !

Extraits choisis

J'ai toujours trouvé ma femme un peu éblouissante, dans le sens le plus littéral du mot : perdre la netteté de sa vue, en particulier pour avoir regardé une lumière trop vive. Il suffisait d'être près d'elle et de l'entendre parler, ce qu'elle disait n'avait pas toujours d'importance. cela aurait dû en avoir, mais ce n'était pas le cas.

Je me souviens que, un jour, j'ai refusé une part de gâteau à la cerise au dîner ; Rand a dressé la tête et dit : "Ahh ! Un iconoclaste. Il dédaigne les symboles faciles du patriotisme." Et quand j'ai essayé d'écarter la chose d'une boutade en disant que, bon, je n'aimais pas non plus le clafoutis à la cerise, Marybeth a touché le bras de Rand : "A cause du divorce. Tous ces plats réconfortants, les desserts que partagent les familles unies, ce ne sont que de mauvais souvenirs pour Nick." C'était idiot, mais incroyablement touchant, ces gens qui dépensaient une telle énergie à essayer de me comprendre. L'explication : je n'aime pas les cerises.

"C'était un sacré queutard", a dit la vieille dame d'un ton insistant, tandis que sa main glaçait mon bras en une étreinte mortelle. "Mais il m'aimait plus que toutes ces bonnes femmes. Je le sais et tu le sais." La morale de l'histoire était la suivante : M.Binks était un veule coureur, mais, hé ! tu sais, le mariage, c'est une affaire de compromis.

Être la fille cool, ça signifie que je suis belle, intelligente, drôle, que j'adore le football américain, le poker, les blagues salaces, et les concours de rots, que je joue aux jeux vidéo, que je bois de la bière bon marché, que j'aime les plans à trois et la sodomie, et que je me fourre dans la bouche des hot dogs et des hamburgers comme si c'était le plus grand gang bang culinaire du monde, tout en continuant à m'habiller en 36, parce que les filles cool, avant toutes choses, sont sexy. Sexy et compréhensives.

J'allume la télé dans ma petite chambre. [...] Pub pour des tampons, du détergent, des serviettes hygiéniques, de l'Ajax. on croirait que tout ce que font les femmes, c'est nettoyer et saigner.

1 commentaire:

Anne-Solène a dit…

et un livre de plus dans ma "to read list"! Y'en a 2 sous kindle :)