lundi 23 mai 2011

"La délicatesse" de David Foenkinos

Merci Marianne...



Je viens de finir le huitième roman de David Foenkinos, "La délicatesse". Tâche difficile de résumer et de retranscrire le ressenti après sa lecture. "La délicatesse" commence par l'histoire d'amour entre Nathalie et François.

" Il pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. On n'avait pas le droit de boire un déca à ce genre de rendez-vous. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. A peine rencontrés et déjà s'installe une sorte de cocon un peu mou. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. (...) Finalement, il se dit qu'un jus ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. Le jus d'abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse. (...)
– Je vais prendre un jus...
- ...?
- Un jus d'abricot, je crois.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité."


Malheureusement, François va mourir accidentellement. Nathalie se retrouve alors seule. Elle a du mal à réapprendre à vivre normalement et se refuse à tout nouvel amour. Elle est rencontrer Markus, un collègue de travail suédois, laid et sans grand intérêt mais qui saura pourtant la surprendre...

Je crois que je n'en dirai pas plus pour vous laisser découvrir cette histoire. Ne vous attendez pas cependant à quelque chose de révolutionnaire ! David Foenkinos réussit pourtant à imposer son style et parsème son texte de belles phrases sans en oublier un trait d'humour. Quand apparaît le mot "FIN", un sentiment : le plaisir. Un plaisir d'autant plus appréciable puisqu'il a été... délicat !

Extraits choisis :

"La fatigue est souvent au coeur de toute audace."

"Elle se leva, se mit à marcher, fit des allers-retours dans son bureau. Les mains sur les hanches. A cause de la moquette, on n'entendait pas le bruit de ses talons aiguilles. La moquette, c'est le meurtre de la sensualité. Mais qui a bien pu inventer la moquette ?"

"Il y a des gens formidables qu'on rencontre au mauvais moment. Et il y a des gens qui sont formidables parce qu'on les rencontre au bon moment."

"Elle avançait vers lui... elle était si belle... de cette beauté à mettre des points de suspension partout..."

"Au cours d'une histoire sentimentale, l'alcool accompagne deux moments opposés : quand on découvre l'autre et qu'il faut se raconter, et quand on n'a rien, plus rien à se dire."

3 commentaires:

Kim a dit…

j'aime celle la:
Il y a des gens formidables qu'on rencontre au mauvais moment. Et il y a des gens qui sont formidables parce qu'on les rencontre au bon moment.

c'est tellement vrai !

Kim a dit…

au passage il t'en reste 2 a lire !

Anne-Solène a dit…

je viens de finir ce livre! j'ai beaucoup aimé le style aussi car assez nouveau. En fait, si on réfléchit, il ne se passe pas grand chose mais l'envie et le plaisir de lire sont plus forts :) bref un livre sympa!