mercredi 16 janvier 2008

Le coeur a ses raisons...

Un cœur de rat, capable de battre et de fonctionner comme une pompe cardiaque, a été fabriqué dans le laboratoire de Doris Taylor (Université du Minnesota, Minneapolis, États-Unis) à partir du cœur d'un animal mort et de cellules cardiaques néonatales de rat. Il ne s'agit que d'un rongeur et le cœur fabriqué n'a pas encore été greffé sur un autre animal. Mais ces travaux inaugurent une ère totalement nouvelle de la recherche en transplantation d'or­ganes.

Comment fabriquer un cœur en laboratoire ? Dans un premier temps, les chercheurs de l'Université du Minnesota ont prélevé celui d'un rat mort afin qu'il soit utilisé comme structure de base à celui qu'ils souhaitaient créer. Ils ont ensuite éliminé la totalité des cellules cardiaques de cet organe, grâce à un procédé dit de «décellularisation» par lessivage, ne laissant que «la matrice extracellulaire», c'est-à-dire le squelette de base qui donnera à l'organe final la forme d'un cœur. Ils ont ensuite injecté dans cette matrice des cellules provenant de cœurs de rats nouveau-nés. Le tout a été ensuite placé dans un milieu de culture favorable à la croissance des cellules cardiaques.
Il a suffi de 4 jours pour que les cellules injectées se multiplient et s'étendent sur toute la matrice et que des contractions soient observées dans le muscle cardiaque naissant. 8 jours après la mise en culture, le cœur était déjà capable de fonctionner comme une pompe, à faible débit certes, puisqu'à une puissance d'en­viron 2% de la fonction d'un cœur adulte.


Cela pourrait peut-être apporter un jour un élément de réponse au problème crucial de la pénurie d'organes. En France, 700 personnes sont en permanence en attente d'une greffe de cœur. Il faut cependant reconnaître que cette perspective est encore très lointaine. Un cœur, ce n'est pas que du muscle cardiaque, c'est aussi des artères coronaires, des nerfs, de vaisseaux lymphatiques, du tissu conjonctif, etc..

1 commentaire:

Marianne a dit…

waouuuuuuu impressionant, ok y'a encore des progres mais quand même !