lundi 30 décembre 2013

Maria Chapdelaine : récit du Canada français

Je viens de finir "Maria Chapdelaine : récit du Canada français" de Louis Hémon, le premier livre que ma grand-ùère a voulu que je lui charge sur son Kindle. Ce roman a été le premier livre que lui a offert mon arrière grand-père. Il n'en fallait pas plus pour m'inciter à sa lecture !


"Maria Chapdelaine" a été écrit en 1913 par Louis Hémon lorsqu’il résidait à Péribonka, près du lac Saint-Jean, parmi les pionniers défricheurs de la forêt canadienne. Ces hommes lui ont servi de modèles pour écrire ce roman, qui est considéré comme son chef d'oeuvre. L’histoire est celle de Maria qui, à 18 ans, vit sur une terre de colonisation au Lac Saint-Jean. Il est tant de penser à son avenir surtout lorsque 3 hommes la courtisent ! Trois vies s'offrent à elle, quel choix fera-t-elle ?

La première chose qui vous étonnera est que l'auteur reprend le français québécois avec ses emplois locaux et autres québécismes. Vous aurez donc des "Salut un chacun" (bonjour tout le monde), des "la terre est bonne par icitte" (par ici) ou encore des "Et par les chars, on n’est qu’à une heure de Boston. Ca c’est une grosse place." (En voiture, Boston n'est qu'à une heure et c'est une grosse ville). La nature et l'hiver ont une place importante dans le roman, tout comme les valeurs traditionnelles canadienne (terre, famille et religion). Quelques extraits pour vous en rendre compte.

"Et le sujet en fut tout naturellement l’éternelle lamentation canadienne : la plainte sans révolte contre le fardeau écrasant du long hiver".

"La terre canadienne se débarrassa des derniers vestiges de l’hiver avec une sorte de rudesse hâtive, comme par crainte de l’autre hiver qui venait déjà".

"Il lui semble que quelqu’un lui a chuchoté longtemps que le monde et la vie étaient des choses grises ; La routine du travail journalier, coupée de plaisirs incomplets et passagers ; les années qui s’écoulent, monotones, la rencontre d’un jeune homme tout pareil aux autres, dont la cour patiente et gaie finit par attendrir ; le mariage, et puis une longue suite d’années presque semblables aux précédentes, dans une autre maison. C’est comme cela qu’on vit, a dit la voix. Ce n’est pas bien terrible et en tout cas il faut s’y soumettre ; mais c’est uni, terne et froid comme un champ d’automne".

Bien sûr, le fil de ce roman va être la décision de Maria. Il y a une part d'universalité dans la vie de Maria et comprendre son choix permet aussi de réfléchir à sa propre vie. Ne jamais avoir de regrets !

"Vivre ainsi, aussi durement, aussi bravement, et laisser tant de regrets derrière soi, peu de femmes en étaient capables".

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