mardi 18 mai 2010

Y a comme un lézard !

Spécial Marianne



Marianne est maintenant docteur ! Pendant qu'elle se repose un peu après une période de travail intense, j'en profite pour faire la bibliographie à sa place ! Et quelle surprise ce matin de voir que le laboratoire dans lequel elle a postulé vient de publier une étude dans le très prestigieux Science.

Lorsqu'elle a été à Santa Cruz l'année dernière, elle a travaillé avec Barry Sinervo du Département d'Écologie et de Biologie évolutionniste de l'Université de Californie, sur la communication chimique entre les lézards. Pendant ce temps, Sinervo travaillait sur une autre étude, celle qui vient d'être publiée !

Sinervo montre que 20% de toutes les espèces de lézards pourraient disparaître avant la fin du siècle à cause de l'augmentation de la température dûe au changement climatique. C'est vrai qu'à les observer se dorer au soleil, on a du mal à imaginer que cela puisse être possible. Pourtant, nombre de ces petites bêtes à sang froid vivent déjà au bord de leur limite thermique, notamment dans les zones de basses altitudes. Les lézards qui portent leurs petits présentent des risques plus élevés d'extinction comparés à ceux qui pondent des œufs - alors là, j'ai appris que tous les lézards n'étaient pas ovipares ! - Ces animaux ont un risque près de deux fois plus important de disparaître parce qu'ils ont acquis des températures corporelles plus basses.

Les chercheurs ont utilisé un petit appareil électronique qui mime la température corporelle d'un lézard s'exposant au soleil. Ils ont placé ces appareils thermiques pendant quatre mois dans des endroits ensoleillés où les lézards sont encore nombreux et d'autres où ils ont presque disparu. A certains moments de la journée, les lézards ne peuvent sortir - il fait trop chaud - et doivent se replier vers des endroits plus frais. Les chercheurs ont donc évalué combien d'heures dans la journée les lézards pouvaient être refoulés par le soleil à différents endroits. Puis, ils ont pu paramétrer un modèle global.

La modélisation prévoit que 20% de toutes les espèces de lézards pourraient avoir disparu en 2080. Leur modèle a prédit les endroits sur le globe où des populations de lézards ont récemment disparu et il donne une indication sur la façon dont les extinctions vont se poursuivre. Environ 6% des lézards sont voués à disparaître avant 2050, les chercheurs estimant que cela ne peut plus être évité. Reste donc à faire de sérieux efforts pour réduire le réchauffement climatique afin d'éviter un scénario catastrophe (et le chômage de Marianne !).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

eh oui cest a la mode ca, Clobert lalter ego de sinervo mais en belge, l'a fait ya pas lontemps ... eh oui malheuresement on va tous creuvé !!!!
Marianne