"Ma vie pour la tienne" de Nick Cassavetes

Hier soir, j'ai poursuivi ma rentrée du cinéma avec "Ma vie pour la tienne" de Nick Cassavetes.



Synopsis
Sara et Brian Fitzgerald apprennent que leur fille Kate est atteinte de leucémie. Leur seul espoir est de concevoir un autre enfant afin de sauver la vie de Kate. C'est alors qu'Anna vient au monde. Pendant des années, elle se battra aux côtés de sa soeur aînée, d'hopitaux en hôpitaux, d'interventions en interventions. Mais un jour, Anna dit stop. Soutenue par son avocat, elle demande une émancipation médicale. Sa décision divise cette famille très soudée en même temps qu'elle met en danger la vie de Kate.

Mon avis
"Ma vie pour la tienne" est l'adaptation du roman "My Sister's Keeper" de Jodi Picoult. Les critiques de cinéma ont pas mal descendu le film tout en notant la performance de Cameron Diaz. Comme je pense toujours l'inverse des critiques, je me suis dit que ce film ne pouvait être que bien ! Je confirme.

Voici la critique d'un magazine cinéphile : "Une idée originale, des mômes subclaquants, de bons acteurs, que demander de plus ? Euh, des ficelles moins grosses et une mise en scène plus viscérale ? ". L'idée originale est de s'attaquer aux problèmes des enfants-médicaments. Et Nick Cassavetes le fait un atout majeur : des actrices exceptionnelles. Cameron Diaz est incroyable (Oscar en vue ?!) et inattendue dans ce rôle, Abigail Breslin (la soeur-médicament) trouve un rôle plein de maturité et bien sûr Sofia Vassilieva (la soeur leucémique) est exceptionnelle de justesse. Une mise en scène plus viscérale ? Certes, certaines scènes sont encore peut-être "trop américaines" (séance photomaton en particulier, rencontre amoureuse en séance de chimio) mais je pense que le plus important n'est pas de se laisser obnibuler par ce genre de détails mineurs. Larmoyant ? Je n'ai jamais entendu autant de paquet de mouchoirs s'ouvrir pendant un film ! Faut pas avoir honte, on est obligé de lâcher sa larme et je l'ai fait comme tout le monde ! J'assume.

Mais derrière cette cascade de réactions, il ne faut pas oublier l'essence de ce film : le problème des enfants médicaments et de l'émancipation médicale. Des parents ont-ils le "droit" d'imposer ça à leur enfant ? Une mère a-t-elle le droit de décider de prendre le rein de sa fille saine pour le greffer à sa fille malade ? Une jeune fille malade (et consciente de l'être) a-t-elle le droit de mourir ? Un film qui fait réfléchir... Vous l'aurez peut-être compris, il s'agit de l'un de mes films préférés au cours de ces derniers mois puisque comme "Non ma fille tu n'iras pas danser", il met à mal le mot "liberté".