Il y a 3 jours, le cyclone Sidr traversait le Sud du Bangladesh et selon les sauveteurs, il y aurait entre 5 000 et 10 000 morts. L'information diffusée par les journaux télévisées restait quand même en arrière plan face aux grèves des transports et les blocages des Universités.
Je l'avoue moi-même j'étais plus préoccupé de savoir si j'allais avoir un métro que de savoir ce qui se passait là-bas exactement !! Et puis, hier, j'ai lu que l'Union européenne donnait 9,35 millions de dollars d'aide d'urgence. Accompagnée d'une aide supplémentaire de l'Italie, l'Allemagne et la France.
Et puis en lisant les journaux plus en détail, quelle surprise de voir un entrefilet "2 nouvelles victimes du froid"... Réflexion sur le moment : "Mais putain de merde, le gouvernement n'est même pas capable d'aider ces propres citoyens à sortir de la merde et ils vont donner du fric - certes, ils en ont besoin - à l'autre bout du monde. Je ne pense pas que l'hébergement des SDF coûte moins cher que l'aide d'urgence au Bangladesh..."
Puis, dans ma réflexion, je me suis dit que je parlais peut-etre à tort. Et j'ai étudié un peu la situation du pays. Le Bangladesh est le pays d'Asie du Sud, le plus densément peuplé du monde mais aussi l'un des plus pauvres. L'essentiel du Bangladesh est occupé par le delta du Gange et de Brahmapoutre. C'est une plaine fertile mais sujette aux inondations et surpeuplée.
Le Bangladesh a un climat du type tropical ce qui fait que les catastrophes naturelles, telles que les inondations, les cyclones tropicaux, les tornades et les raz de marée touchent le pays pratiquement tous les ans. À cela s'ajoutent les effets de la déforestation, la dégradation des sols et l'érosion.
En dépit des efforts de la communauté internationale d'améliorer les conditions économiques, le Bangladesh reste un pays très pauvre. Bien que plus de la moitié du PIB provient du secteur des services, près des 2/3 des bangladais sont employés dans le secteur agricole, avec le riz comme culture principale -culture d'ailleurs ravagée par le cyclone.
Puis, il y avait des chiffres :
- Population sous le seuil de pauvreté :50%
- Dette publique (2003) : 18 778 millions de dollars (31,8 % du PIB)
- Indice de développement humain 138e/177
- Espérance de vie : 62 ans
et pour finir : Indices de perceptions de la corruption 145e/145
Et là, je me suis dit. OK, on en revient toujours au même.
En France ou au Bangladesh, avec ou sans aide, que les ONG ou Les restos du coeur soient présents ou non - si ils sont là, tant mieux, on n'a pas à le faire !-, la devise des gouvernements semblent être la même : "T'es dans la merde, tant pis pour toi..."
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