jeudi 3 janvier 2013

S'embrasser sous le gui

La coutume - d'origine anglaise - veut que le jour de l'an une boule de gui porte-bonheur soit accrochée au plafond du salon ou au-dessus de la porte d'entrée. A minuit, on s'embrasse dessous en échangeant des voeux. Normalement, on doit donner autant de baisers que de baies de gui comptées sur le bouquet !

Mais pourquoi le gui ? À l'époque des Gaulois, le gui était une plante sacrée, possédant des vertus magiques attribuées à sa perpétuelle verdeur. Si vous avez eu Obélix et Astérix en BD de chevet, vous vous souvenez sans doute du druide Panoramix allant chercher son gui dans un endroit secret. En lisant "Commentaires sur la guerre des Gaules", vous en apprendrez beaucoup plus car Jules César lui-même écrit : "Le gui est fort difficile à trouver. Quand on l'a découvert, les druides vont le chercher avec respect et toujours le sixième jour de la lune, jour si révéré par eux qu'il est le commencement de leurs mois, de leurs années, de leurs siècles mêmes, qui ne sont que de trente ans. Lorsque les druides ont préparé sous l'arbre tout l'appareil du sacrifice et du festin qu'ils doivent y faire, ils font approcher deux taureaux blancs qu'on attache alors par les cornes. Ensuite un prêtre en robe blanche monte sur l'arbre et coupe avec une serpette d'or le gui. Les druides croient que l'eau où l'on a fait tremper le gui rend féconds tous les animaux qui en boivent et qu'elle est un remède spécifique contre toute espèce de poisons. La cérémonie de cueillir le gui est la plus solennelle de toutes celles que pratiquaient les druides." Ainsi, s'embrasser sous le gui est un peu faire vivre notre héritage gaulois !

Histoire de commencer l'année sur une note sympathique, voici une caméra cachée dans laquelle les comédiens Nate et Kaitlin sont des sondeurs qui posent des questions aux passants sur les traditions. Regardez ce qu'il se passe au moment où ils posent la dernière question sur la tradition du gui ! :-)

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