Au détour d'une de mes lectures, voici la petite histoire du déodorant...
Les égyptiens, qui possédaient une hygiène de vie très pointue, seraient à l'origine du premier "déodorant", un mélange à base de citron et de cannelle ; l'usage de la pierre d'alun, un antitranspirant 100% minéral, remonte à cette époque aussi. Néfertiti par exemple, se baignait dans de l'eau de jasmin et se frictionnait de santal, d'ambre et d'extraits de plantes rares. La civilisation égyptienne connaissait parfaitement les plantes, qui étaient utilisées avec science sous forme d'onguents, pour supprimer les odeurs désagréables. En Grèce, une essence particulière s'appliquait sur chaque partie du corps, certains portaient même sous les bras des minisachets d'aromates !! A rome, cette pratique se poursuit, les belles font des gargarismes au safran, se prélassent dans des bains au jasmin, à la rose ou à la lavande, et s'aspergent d'eaux parfumées.
Les invasions barbares marquent la fin de tous ces raffinements. Mais, en Orient, les femmes se râfraîchissent les aisselles avec une pâte à base d'huile d'amande amère, de benjoin, de mastic et d'eau. Au Moyen-Âge, de nombreuses recettes expliquent comment traiter la transpiration. Dès le 16ème siècle, les bains sont délaissés : le parfum est alors utilisé pour "masquer" les odeurs corporelles. Au 19ème siècle, les femmes n'hésitent pas, malgré la douleur, à se frotter les aiselles avec une solution à base d'ammoniac. Elles aiment les fragrances douces et fruitées : fraise, cerise. En 1895, les Etats-Unis lancent Mum, un déodorant qui ressemble à un savon - le premier véritable déodorant date de 1898.
Au début du 20ème siècle, un flacon baptisé O'Dorono naît aux Etats-Unis, produit censé protéger... plus d'une semaine !! Il débarque en France vers le milieu du siècle et fait un tabac. A cette même époque, des ingrédients chimiques, comme les agents antibactériens, sont intégrés dans les compositions. Bien vite apparaissent les célèbres marques : Mennen (1964), Rexona (1967), Narta (1969). Aujourd'hui, le courant hygiéniste déclenché outre-Atlantique a gagné la France : sentir bon et rester frais toute la journée sont des devoirs pour les autres et pour soi !
Certains ont oublié le "pour soi"... Vive le métro !
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