Et bien qu'on se le dise : l'éjaculation n'est plus réservée aux hommes ! Longtemps sujet à polémique, il semble aujourd'hui admis que certaines femmes éjaculent au moment de l'orgasme. Et on leur a même donné un joli nom : les femmes fontaines ! Et oui, comme nous, leur orgasme peut s'accompagner de l'émission d'un liquide. Car oui, la femme a aussi une prostate !
Anatomiquement parlant, il existe une zone située sur la face antérieure du vagin : c'est le fameux point G ! Cette zone gonfle et produit un liquide lors de l'orgasme. De récents travaux ont démontré que les tissus des petites glandes qui se trouvent entre le vagin et l'urètre et autour de l'urètre (appellées les glandes de Skène ou glandes para-urétrales) sont similaires à ceux de la prostate de l'homme. Et qu'ils produisaient comme chez l'homme, une substance fabriquée naturellement par la prostate un antigène prostatique spécifique autrement appelé PSA. Devant tant de similitudes, les glandes de Skène ont été rebaptisées : prostate féminine. Cette prostate féminine correspond anatomiquement au point G.
Mais où l'éjaculat féminin est-il sécrété ? En effet si la femme a une prostate celle-ci pèserait moins de 5 g (chez l'homme la prostate pèse de 15 à 25 g). Cette petite prostate ne pourrait donc excréter que quelques gouttes de liquide. Ou bien autre hypothèse, lors de l'excitation, cette glande devrait particulièrement se gonfler.
techniquement, l'éjaculat est décrit comme inodore, de goût neutre et liquide comme de l'eau. La quantité varie de quelques gouttes à 50 ml (!). Il ne tache pas le drap. De nombreuses femmes se faisaient soigner pour incontinence urinaire pendant l'orgasme, maintenant elles seraient diagnostiquées comme des "femmes fontaines".
Toutes les femmes sont-elles fontaines ? Sans doute, mais cette dénomination est surtout appliqué lorqu'une grande quantité de liquide s'échappe lors de l'orgasme. 75 % des femmes étudiées expulsent un liquide lors de l'orgasme. Mais la sécrétion est souvent insuffisante pour être perçue. Des expérimentations ont permis de mettre en évidence que les sécrétions des glandes de Skène entrent dans la composition de la lubrification vaginale, un phénomène jusqu'ici méconnu.
Tout à fait fascinant, non ?!
