mercredi 19 septembre 2012

Être et mal-être

Sélection de films sur la question d'être et de mal-être. Pour savoir qu'on est heureux, il faut être malheureux...

Le caméléon de Jean-Paul Salomé
avec Marc-André Grondin


Synopsis
Le Caméléon est inspiré de la véritable histoire de Frédéric Bourdin condamné à plusieurs reprises pour usurpation d’identité.
Espagne, 2000 - Un jeune homme dit s’appeler Nicholas Mark Randall, être américain et avoir été enlevé quatre ans plus tôt par les membres d’une secte. A la surprise de la police espagnole qui le soupçonne d’être un imposteur récidiviste, sa sœur vient le chercher et le ramène aux États-Unis, en Louisiane, où sa famille semble le reconnaître. Les récits des médias locaux sur ce retour miraculeux alertent le FBI dont l’agent, Jennifer Johnson, s’interroge de plus en plus sur la véritable identité de Nicholas et l’attitude surprenante de la famille.

Mon avis
Tout le monde a entendu parler de cette incroyable histoire. Le film restitue uniquement l'épisode américain du personnage et se concentre sur la désolation sociale des quartiers pauvres américains. La réussite du film tient beaucoup à l'interprétation de Marc-André Grondin mais surtout à celle d'Ellen Barkin. C'est intense et parfois dérangeant.

Bordeline de Lyne Charlebois
avec Isabelle Blais


Synopsis
À 30 ans, Kiki Labrèche fait le point sur sa vie. Fille d'une schizophrène internée, elle a été élevée par sa grand-mère. Elle a passé sa vie adulte dans un tourbillon de drogue, d'alcool et de sexe. Voyant sa mère irrémédiablement perdue, Kiki perd aussi sa grand-mère. Elle demande alors à son amant Tcheky, qui est aussi directeur de sa thèse de maîtrise en littérature, de s'engager avec elle, mais ce dernier se dérobe. L'amour et la réconciliation avec elle-même lui viendront de la rencontre fortuite d'un jeune boulanger du quartier.

Mon avis
Pour ceux qui n'auraient pas compris le titre du film, d'un point de vue psychiatrique, "l'état limite" (ou bordeline) est décrit comme un "mode général d'instabilité des relations interpersonnelles, de l'image de soi et des affects. Cet état se manifeste notamment par des comportements suicidaires et impulsifs.". Un film comme un thérapie ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de film canadien, j'ai été gâté !

Submarine de Richard Ayoade
avec Craig Roberts et Sally Hawkins


Synopsis
À 15 ans, Oliver Tate a deux gros problèmes : il rêve de coucher avec sa petite amie et sa mère est en train de se laisser séduire par un gourou. Pour empêcher le pire et réussir le meilleur, Oliver n’a que deux atouts : un vocabulaire incroyablement riche et une immense confiance en lui.

Mon avis
Le montage du film est original et rend cette chronique adolescente plus intéressante que les autres. Un bon moment.

A l’origine d’un cri de Robin Aubert
avec Patrick Hivon et Michel Barrette


Synopsis
Refusant d'accepter le décès de sa conjointe, un homme décide de la déterrer et de s'enfuir avec son cadavre. Son fils part avec son grand-père, un vieillard fatigué, à sa recherche. Les trois hommes traînent avec eux un lourd passé d'incommunicabilité, teinté par un grave problème d'alcoolisme et de violence.

Mon avis
Encore un film québécois... Du lourd ! On a connu le cinéma canadien plus joyeux et plus inspiré. Un film uniquement pour les cinéphiles voire même les cinéphiles aimant le sirop d'érable...

NEDS de Peter Mullan
avec Conor McCarron et Gregg Forrest


Synopsis
Glasgow, 1973. Le jeune John McGill est sur le point d’entrer au collège. Garçon brillant, la voie est cependant loin d’être toute tracée pour lui, entre un père violent et les préjugés de ses professeurs qui n'ont pas oublié son frère aîné benny, "irrécupérable" et devenu membre des NEDS (Non Educational Delinquents). Les NEDS font régner la terreur dans les quartiers. La réputation de Benny vaut à John d’être protégé et lui ouvre très vite les portes du gang.

Mon avis
Avec ce film, Peter Mullan nous libre une part de sa jeunesse écossaise dans les sinistres années 1970. Le film montre l'enchaînement irrémédiable des causes et effets de la violence sur une jeunesse à la dérive. C'est fort, dur et impressionnant.

Hooligans de Lexi Alexander
avec Elijah Wood et Charlie Hunnam


Synopsis
Renvoyé de la prestigieuse université de Harvard pour un délit qu'il n'a pas commis, Matt Buckner part se faire oublier chez sa soeur en Angleterre. Là-bas, il découvre la fièvre qu'engendre le football, et surtout les groupes de supporters qui défendent l'image et la réputation de leur club comme une religion. Sensible à l'esprit de camaraderie et à cette volonté d'absolu, Matt se laisse entraîner, mais prend aussi peu à peu conscience des coulisses d'un sport dont les joueurs sont les seigneurs et les fans les mercenaires... Ces cercles très fermés sont prêts à tout pour renforcer leur réputation et asseoir leur suprématie. La compétition ne se déroule pas que sur les stades, et entre ces groupes extrêmes, il n'y a jamais d'arbitre.

Mon avis
En fan de football, on aurait pu trouver mieux que Elijah Wood. par contre, les acteurs anglais, Charlie Hunnam en tête, sont impressionnants dans leur rôle. Le sujet est peu souvent abordé au cinéma et c'est le principal attrait du film. Par contre pour le traitement thématique d'une jeunesse à la dérive, préférez le film précédent (NEDS).

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