jeudi 6 décembre 2007

Littérature - dernières lectures

Ce dernier mois, mes lectures ont été assez diverses :

-"L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery

- "People or not people" de Lauren Weisberger

- "La méthode Mila" de Lydie Salvayre


Dans l'ordre


Je vous en avais déjà au moment de la rentrée littéraire...
http://benolife.blogspot.com/2007/10/littrature-mes-choix-de-la-rentre.html

J'ai dévoré ce livre que je ne cesse de recommander.
C'est drôle, satirique et d'une rare intelligence.
Je ne vous en citerai aucun passage car ce livre est un bijou...
Je ne vais pas tout écrire !
Si vous voulez que je vous le prête, mettez-vous en liste d'attente !
C'est ma grand mère qui squatte en ce moment...



De retour de Poitiers, j'ai commencé à lire ce bouquin que m'a prêté mon frère. De première apparence, on pense tout de suite à un bouquin pour filles. L'auteur a dejà sévi avec "Le diable s'habille en Prada"...

Mais, sans aucun préjugés je l'ai commencé et on rentre vite dans la vie de Beth qui travaille 24h par jour pour un patron odieux et qui vit seule avec son chien hypoallergénique, depuis que son petit ami Cameron l'a plaquée pour un mannequin. Mais un jour elle décide de passer un bon coup de Karcher dans sa vie et de commencer par... démissionner ! Après quelques mois passés vautrée sur son canapé, elle trouve une place dans une boîte de R.P. (Relations Publiques en moins chic...). Et à partir de ce moment, sa vie ne sera plus la même...

Je trouve ce bouquin d'une rare finesse dans l'analyse des relations professionnelles et personnelles entre les personnes. La part de superficialité de chacun ainsi que la lucidité que l'on peut avoir sur soi sont bien décrits. Ca fait même peur parfois de se retrouver dans certains personnages...

Pourquoi ce livre ? Et bien parce qu'il arrive que certains jours, vous trouviez des livres dans une poubelle. Perso, quand je vois ça, je ne peux pas supporter... Alors, j'ai lu !

Ce livre regroupe les questions que pose directement le narrateur à René Descartes. La méthode peut surprendre mais pourquoi ne pas parler avec quelqu'un mort il y a plusieurs siècles ?! Face à des évènements personnels, le narrateur met en doute "Le discours de la Méthode" du philosophe et ainsi au fil de la vie ordinaire d'un homme, on remet en cause les bases d'un traité philosophique.

Personnellement, j'ai trouvé la première moitié du livre forte intéressante ; la deuxième étant plus difficile quant à la manière de me captiver. Lecture pour public averti...

Quelques extraits :

"En affirmant la suprématie du bon sens sur les sens et la possibilité de faire pénétrer dans l'obscurité du coeur la froide clarté de l'abstraction, (...) vous avez ignoré de l'homme sa mélancolie, son goût du trgique, ses lubies, ses guimauves et ses petits grabuges intérieurs, bref que vous avez à ce point ignoré de quels abîmes, de quels sanglots il était fait.
Pour l'ensemble des raisons, privées et publiques,(...) j'ai décidé de m'engager dans la tâche méalomaniaque et sans doute impossible de réfuter point par point votre philosophie.
(...) C'est donc en m'inspirant, Monsieur Descartes, de votre exemple, que je vous déclare, bien que la sachant perdue, la guerre"

"De retour chez moi, je décide de visionner Les cochonnes au camping. (...) A ce propos, Monsieur, à supposer que vous eussiez connu la pornographie sous les espèces actuelles du DVD, auriez-vous été pornophile ou pornophobe ?
Seriez-vous allé au delà des préjugés qui imprègnent la pensée sur la chose lubrique ?
Auriez-vous fait en sorte que vos raisonnements assurassent quelque contrôle sur la panique morale que déclenche d'ordinaire la question de la double pénétration ?
Vous seriez-vous demandé pourquoi Dieu, qui, selon vous, fait tout exprès, n'arrête pas les intentions des pédophiles et les laisse en vente libre les godemichés pour enfants ?"

"Mes questions ne sont pas innocentes, Monsieur. Elles essaient de vous dire obliquement ceci : du fait même qu'il y a du visible, il y a de l'invisible ; du fait même qu'il y a du raisonnable, il y a de l'irraisonnable, apelez cela comme vous voudrez. Or, en faisant un sort à cet irraisonnable, en purgeant la raison de son irraison, vous l'avez, dans le meilleur des cas, rendue sèche comme un caillou, et dans le pire, rendue folle au point d'enfanter des monstres. Des vrais".

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