jeudi 20 août 2009

Homme ou femme ?

Quand je vous disais que les championnats du monde d'athlétisme réservaient plein de surprise... Je n'étais pas devant mon écran hier soir (because of sport !) mais il y a eu un gros malaise suite à la victoire de Caster Semenya (18 ans) sur le 800 m féminin.



Oui, un gros malaise car comme le réglement l'oblige, les champions du monde et médaillés sont priés de se rendre à la conférence de presse. Pourtant, la Fédération Internationale a préféré préserver la jeune Sud-Africaine de questions... peut-être dévastatrices. Car un gros doute plane sur... son sexe ! Est-elle vraiment une femme ?! Dixit le secrétaire général de la fédération "Il y a juste un doute visuel..."

Ce qui en rajoute à la polémique : son temps supersonique (1’55’45’’). Son record personnel l’année précédente était de 2’11’’98. Soit une progression de 15 sec !! Mais au delà du chrono (et des soupçons de dopage), c’est son aspect physique qui interpelle. Pas de hanches, pas de poitrine, un visage masculin, une voix rauque et grave.

Son cas pose un gros problème à la Fédération Internationale qui exige que seules les athlètes «100 % féminines» puissent participer aux épreuves féminines. Elle a donc ouvert une enquête pour connaître le «vrai» sexe de Semenya. La pauvre est maintenant soumise à des experts allemands - endocrinologues, gynécologues et autres psychologues - dont les examens devraient livrer leur verdict d'ici 2 à 3 semaines (faut beaucoup de temps pour regarder ces choses là...). Mais si la fédération prend autant de précautions, c'est que ce n’est pas la première fois que l’athlétisme est confronté à ce genre de cas ! A l’autopsie de la Polonaise Stella Walasiewicz, championne olympique du 100m en 1932, on découvrit en fait qu’elle était un homme. Championne d’Europe du poids en 1986, l’Est-allemande Heidi Krieger décida de changer de sexe, tellement elle était transformée par les anabolisants.

Au delà de la question pour Semenya est de savoir si cette apparence masculine est naturelle ou le fruit d’un dopage, je trouve que son cas pose une question plus éthique voire philosophique : quelle place dans le sport de compétition pour les personnes hermaphrodites ?

3 commentaires:

Marianne a dit…

ohhh tu m'as enlever la question de la bouche ! les hermaphrodites ne sont pas considérés comme tout le monde ? ils peuvent pas faire du sport ?

dailleur en parlant dhermaphrodite, tu savais que Lady Gaga est herma ???

Anonyme a dit…

Alors en fait si jamais elle est hermaphrodite (a priori XXY si je ne me trompe pas), ben même si ce n'est pas sa faute elle n'a pas de droit de concourir chez les femmes.

Mais moi ça me pose une autre question : pourquoi quand un homme gagne avec autant de facilité et bat des records du monde presque physiquement impossible, c'est juste un surhomme mais quand une femme explose un record, c'est que ce n'est pas une femme. Ca pourrait juste une surfemme, une championne tout simplement, non ?
Bref je m'arrête là parce que je file voir la finale de la perche.
Céline

Anne-Solène a dit…

surtout que des cas de femme pas très fémine yen a eu plus récemment : cathy freeman, australienne championne olympique du 400m, maria mutola spécialiste du 800m... et que dire des lanceuses de marteau??
je suis sure qu'avec des cheveux longs, du vernis à ongles et du maquillage, personne ne dirait rien...